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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 12:46

http://www.capcampus.com/img/u/350143/mortal-instruments-guide-612x380.jpgAujourd'hui dans l'instant cinéma, on va parler d'un film qui ne m'a pour une fois pas plu du tout. Bon vous me connaissez depuis le temps, je trouverai toujours un peu de bien à en dire, mais ça sera dur.

Mortal Instruments de Harald Zwart, réalisateur norvégien à qui on doit les "inoubliables" Cody Banks, La Panthère Rose 2 et producteur délégué du quand même sympathique et foutraque Dead Snow, n'est pas ce qu'on pourrait appeler un bon film. N'ayant pas lu les films, je ne me permettrai pas de juger de l'adaptation mais le film en lui-même, même si il possédait toutes les caractéristiques pour donner un sympathique film de fantasy un peu plus dark que la moyenne tombe dans tous les travers de la vague post-Twilight, héros tellement sombre et dark qu'ils sont représentés comme des hémos à un bal de fin de promo, méchant lisse mais beau à la Tom Elvis Jedusor mais sans la classe et l'ambiguité de ce dernier, même si Johnathan Rys Meyer fais bien son job, on se demande parfois ce qu'il vient foutre là, lui, ainsi que plusieurs seconds couteaux, d'habitude passionnant du cinéma de série B, ou de séries télés (coucou Misfits).

L'histoire adapté du roman de Cassandra Clare raconte l'histoire de  Clary Fray, quinze ans, jeune adolescente qui vit à New York. Lors d'une soirée dans un club new-yorkais, elle découvre un spectacle effrayant: trois personnes habillées en noir tuent une autre personne. Personne ne peut voir les agresseur et l'agressé sauf elle. Un mystérieux garçon blond se révèle à elle et lui dit que la victime est un démon, donc qu'il n'y a rien à craindre, que les agresseurs ne sont pas des meurtriers mais des bienfaiteurs. Bientôt la mère de Clary disparaît, capturée par de ténébreuses créatures. Clary découvre le monde des Chasseurs d'Ombres et des Créatures Obscures telles que les vampires, les loups-garous et les démons. Accompagnée de Jace, le blond décoloré et d'autres Chasseurs d'Ombres de l'Institut, Clary va tenter de comprendre ce monde particulier et de sauver sa mère, découvrant au fil du temps des révélations de plus en plus surprenantes.

Le film commence plutôt bien mais a beaucoup de mal à caractériser correctement ses personnages, on ne s'attache jamais vraiment à eux, et la mise en scène relève de beaucoup trop de gags qu'on finit par se demander si c'est assumé ou pas (rappelons nous, Cody Banks, la panthèse rose 2, producteur de Dead Snow), mais on déchante trés vite, c'est bien du premier degré mal assumé, et pas une relecture des codes du Twilight-Like. On tombe trés vite dans tous les travers du triangle amoureux sans issue, mais malgré de belles trouvailles en terme de plan, et quelques fulgurences visuelles, le récit tombe trés vite dans une chorégraphies de combats mais qui sont au cors défendants du chorégraphe, un français, pas trop mal chorégraphié justement. Le problème c'est qu'un bon combat doit continuer à raconter l'histoire, et que là, il n'y a rien, les combats ne sont qu'un prétexte pour faire venir les petits garçons dans la salle, et les hémos sexy tee-shirt mouillé ne sont qu'un prétexte pour faire venir les petites filles et les gays. Attention, ce n'est absolument pas ce que je pense, mais bien la logique genrée des producteurs du film qu'on sent venir à 20 pas. La sublime Lena Headey révélée au grand public par les Frères Grimm de Terry Gilliam fait quasiment de la figuration et la fille de Phil Collins, Lily Collins, s'implique autant que faire se peut sur son premier gros film dont elle se sort plutôt bien finalement.

Un mot sur la musique signée Atli Orvasson, compositeur de Anges et Démons et Iron Man entre autres qui s'en sort lui aussi plutôt bien, même si le film manque de thèmes qui restent en tête.

Au final, on se retrouve avec un film un peu aussitôt vu, aussitôt oublié, qui aurait mérité un meilleur traitement tant le potentiel semble dense (12 romans à ce jour), et tant un vrai réalisateur avec une vision aurait prévalu sur un sympathique yesman comme Zwart d'autant que la fin est plus que surprenante puisque pour une fois le sidekick à lunettes ne termine pas avec la reine du bal mais seul. C'est assez rare pour être signalé d'autant plus que la fin met en avant un des tabous de l'humanité et c'est assez malaisant d'ailleurs quand on comprend où veut en venir la fin. On notera d'ailleurs que l'auteur semble trés fan de Star Wars au point de reprendre dans son intrigue deux des rebondissements de la plus célèbre des sagas tel quel. Le problème étant que comme rien n'est véritablement assumé par un réalisateur avec une vraie vision, tout se délite peu à peu et rien ne fonctionne dans le récit, pas même les révélations de la fin qui bien amenée ailleurs, peuvent surprendre quand bien même ce genre de révélations fait maintenant parti des clichés des blockbusters.

Bref, au final, vraiment déçu par le film, et ce n'est pas les bonus dvd qui viendront rattraper ça, car on se retrouve avec un clip de la chanson du film et des featurettes promo pas trés intéressantes, en dehors de la featurette des combats qui est bien sympathique.

En espérant que le prochain film critiqué saura relever le niveau de ce dernier.

Sortie en Dvd et Bluray le 17 février 2014. Distribué en France par TF1 Vidéo. 

 

Retrouvez d'autres films comme The Mortal instruments dans la catégorie Film Fantastique 2014
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