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Un regard d'analyse objective essentiellement sur le cinéma de genre et les blockbusters généralement américain mais pas toujours

Sorcière

Sorcière

Neil Marshall, réalisateur acclamé de "The Descent", et du sympathique "Doomsday" s'attache à nouveau dans "Sorcière" à décrire le destin de femmes fortes. 

Après le controversé Hellboy, reboot plutôt inutile de la bd de Mike Mignola et de la saga initiée par Guillermo Del Toro qui devait réaliser le 3 d'ailleurs ; Neil Marshall embraye dans le train du féminisme américain actuel, et propose un film, dans l'ère me too qui a moins à voir avec le film d'horreur qu'avec le film de cape et d'épée, mâtiné d'une forme de "rape and revenge" si ce n'est qu'il n'y a pas de viol à venger, juste une histoire familiale maternelle.

A la manière d'un Paul WS Anderson, Neil Marshall met en scène sa propre compagne, Charlotte Kirk dans le rôle de cette paysanne confrontée à la folie humaine de l'Inquisition en Angleterre. Grace vit avec son mari et son enfant dans une petite maison dans la campagne Anglaise. En pleine période de la Peste. Ce dernier par un malheureux ou volontaire concours de circonstances (on ne saura jamais vraiment) contracte la maladie en buvant dans la chope d'un pestiféré. Il rentre chez lui, et pour ne pas contaminer sa femme et sa fille, se pend avec une corde à un arbre de la propriété. 

Sa femme ne le voyant pas revenir, sort de la maison et le voit pendu. Elle coupe la corde avec une épée qu'elle n'arrive pas à manier tant elle est lourde pour elle (vous avez compris la métaphore), et creuse un trou pour l'enterrer, le tout sous une pluie diluvienne. Suite à cela, elle se retrouve sans le sou, puisque c'était lui qui travaillait au champ on imagine. Le seigneur local vient la visiter pour réclamer son loyer impayé. 

Elle ne peut s'acquitter de cette dette, et part à la ville pour demander un prêt à l'aubergiste mais ce dernier la congédie sans argent. Une nuit, elle a une vision de son mari qui sort de sa tombe et vient la voir. Elle se réveille et court après la corde du pendu qui part de la porte de la maison jusqu'à la tombe (fantasme ? rêve ? réalité, encore un point qui ne sera jamais expliqué). Et parvient à attraper la corde avant qu'elle disparaisse dans la tombe, et tire sur le cadavre, le faisant sortir de terre. Elle récupère l'alliance en or de son mari.

Le lendemain, le seigneur revient, et elle lui donne l'alliance de son mari pour payer 3 mois de loyer d'avance. Et elle y ajoute la sienne propre (aussi en or, ils sont riches pour des paysans). Mais le seigneur en question aimerait bien autre chose, et il tente de la violer, pendant que dehors son écuyer ? factotum ?  se tâte à intervenir ou pas.

Finalement, Grace se défend toute seule, et brûle la main du seigneur avec un tisonnier. Ce dernier fou de douleur et de colère la traite de sorcière et s'enfuit. Il revient bientôt avec une foule en colère pour la capturer et la soumettre à la question. Pour cela, il convie un célèbre chasseurs de sorcières, un religieux qui fait des merveilles sur l'aveu des sorcières. Accompagné de son bras droit, une femme rescapée d'un bûcher de sorcière grâce à une pluie diluvienne que le religieux a vécu comme un signe divin de l'épargner (elle est quand même bien brûlée).

Sans trop en dire pour donner au spectateur l'envie de voir le film, on est face à une sorte de "rape et revenge" sans le rape. Le film aurait pu être le retour en grâce de Neil Marshall, malheureusement, le réalisateur et sa compagne (co-productrice et co-scénariste du film) n'arrivent pas à trouver un point de vue pour raconter l'histoire, et sur la fin, on est quasiment en face d'une sorte de super-héroïne. D'où le côté cape et épée du film sur sa fin.

A noter d'ailleurs, que comme souvent dans beaucoup de films de l'ère Me Too, quasiment aucun personnage masculin n'est positif (à part l'écuyer du seigneur qui semble un peu simplet et le mari de Grace qui décède bien vite). On aurait aimé se passionner pour le destin de Grace, malheureusement, malgré d'évidentes qualités, dont l'interprétation de Charlotte Kirk (un peu trop proprette toutefois par rapport à la vie au moyen-âge), la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Aucun bonus n'est présent, ce qui est dommage car on aurait peut-être pu saisir plus facilement, le propos du couple sur ce film. 

En DVD, Blu-Ray, et VOD le 20 mai 2021. Edité par Metropolitan Films Vidéo. Le site Internet de l'éditeursa page Facebook et sa page Twitter.
 
Par certains côtés, Sorcière  Cinq jours en Enfer cherche à marcher dans les pas des grands films d'horreur cultes, comme le font His house ou N'écoute pas, que l'on retrouve dans le classement des meilleurs films sortis sur Netflix 


 

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