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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 17:01

http://www.leblogducinema.com/wp-content/uploads//2013/01/seconde-affiche-du-film-possedee.jpgRetour des critiques de bluray et dvd. Aujourd'hui, partons voyager dans l'horreur du thème de la possession, avec le film américain-canadien, Possédée de Ole Bornedal. Dans ce film, où l'on retrouve Jeffrey Dean Morgan et Natasha Calis entre autres, une adolescente se retrouve au prise avec un démon contenu dans la boite en bois verni que son père lui a acheté dans un vide-grenier. D'abord impossible à ouvrir, cette dernière, la nuit venue va s'ouvrir toute seule et libérer ce qu'elle contient. Et la vie de l'adolescente va en être changé à jamais.

Un court mot sur Ole Bornedal qui réalise en 1994 un film d'épouvante-horreur nommé "Le Veilleur de Nuit", remarqué par la fratrie Weinstein, principalement Harvey, ce dernier l'engage pour remaker son propre film en 1998. Après un début à la télévision Danoise, sa patrie d'origine, Ole continue sa carrière avec trois films plutôt bien accueillis par la critique, Just Another Love Story(2007), The Substitute (2007) et Deliver Us From Evil (2009). Le succès de ces trois films lui permet en 2012 de réaliser le film Possédée.

Cessons-là le suspens, et entrons sans tergiverser d'avantage dans le vif du sujet.  Possédée est-il un bon film ? Oui et non serait la réponse, une réponse de normand certes, mais le film ne convainc pas tout à fait, malgré une trés bonne réalisation, et des effets de lumières soignés, avec juste ce qu'il faut de SFX pour ne pas être non plus une vitrine de SFX mais quand même contribuer à effrayer le spectateur. Basé sur une soi-disant histoire vraie, et sur un démon issu de légende juive "le Dibbouk", le film est un sympathique ride qui se suit sans déplaisir, et dont la revision est possible. Ce n'est pas un film qui va transcender la longue liste de film d'horreur, mais c'est tout de même un film qui tend la bannière du genre, bien plus avant qu'un Sinister (de sinistre mémoire) ou encore un PA (Paranormal Activity) dont le premier faisait finalement figure d'exception, tant les suites se sont avérées désastreuses et inintéressantes. Dans ce film, on suit le parcours du père et de sa fille, sans jamais ressentir le moindre d'ennui, mais sans jamais la moindre passion non plus. Les jump-scares sont assez bien gérées dans l'ensemble, et le film se double même d'une certaine morale sur la possibilité de réunification d'une famille par le biais d'une épreuve de la sorte.

A noter que le film comporte quelques trés belles scènes, et sait trés bien jouer avec la suggestion par moments, on pense à cette scène, où l'on aperçoit juste deux doigts au fond de la gorge de la jeune fille, et pourtant la terreur est bien plus pregnante que si on avait vu plus (comme dans l'affiche)

Mais toute cette générosité ne suffit malheureusement pas à convaincre pleinement, et on sort de la vision du film un peu déçu, encore que ça ne soit pas tout à fait le mot. Le film manque sérieusement de densité, ne serait-ce que narrative pour prétendre égaler des films avec plusieurs niveaux de lecture comme Jurassic Park, ou des films sans niveau de lecture mais avec une tension carrément palpable comme le délicieux Evil Dead.

Les Bonus : Le film comporte deux commentaire audio, un du réalisateur et un des scénaristes, qui doivent surement s'avérer passionnant pour comprendre l'intérêt de réaliser un tel film, ainsi qu'un court-métrage faux documentaire sur la boite à Dibbouk et l'histoire vraie qui lui correspond, qui est presque plus intéressant à regarder que le film.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dibbouk

Quand on lit les caractéristiques du Dibbouk, et qu'on entrevoit les possibilités narratives, on se dit qu'il y avait sans doute un scénario bien plus intéressant à écrire dessus, ne serait-ce que par rapport à la première entrée :

"un esprit malin, habituellement l'âme d'une personne décédée qui pénètre dans une personne vivante avec qui le mort a eu un différend"

Au final, le film aurait presque pu être en rapport avec le beau-père de l'adolescente qui serait vécu par cette dernière comme un intrus, un élément qui pertuberait le beau couple qu'elle s'imagine que sont son vrai père et sa mère. C'est d'ailleurs la fin du film où les parents se remettent ensemble, mais la possession n'a pas ce sens là dans le film, c'est juste un effet collateral, absolument pas un enjeux du scénario. Au final, on se retrouve donc avec un bon film de dimanche soir, avec bière-pizzas et potes. Quand on voit certains films qui sortent on se dit que finalement le résultat n'est pas si grave et que ça aurait pu être bien pire (coucou PA).

Sortie en dvd et bluray le 26 avril. Réalisé par Ole Bornedal. Distribué par Metropolitan Filmexport.

Pour aller plus loin, découvrez d'autres- film d’horreur et- tous les films d’horreur de 2013 dans la catégorie correspondante.

 
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