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Un regard d'analyse objective essentiellement sur le cinéma de genre et les blockbusters généralement américain mais pas toujours

Venom Let there be Carnage

Venom Let there be Carnage

Jamais un nom de film n'aura prémonitoirement aussi bien porté son titre, tant le nouvel opus de Venom s'avère un film encore plus décevant que le premier. Un effort est fait sur les chorégraphies de combat, et les scènes un peu plus gores, mais on est loin du Rated R, promis fut un temps.
Tom Hardy continue à emporter le morceau grâce à sa bonhommie et sa sympathie évidente, et puis on sent bien chez lui le plaisir fun et décomplexé d'interpréter un des pires ennemis du Tisseur, mais malheureusement, le simple fait de s'investir dans le rôle ne suffit pas à faire d'un film à peu près correct, un bon film.
Cette idée de faire de Venom, une sorte de super-héros un brin anti-héros ne fonctionne pas des masses. 
L'apparition de Carnage dans le film est pas trop mal traitée, mais on est loin de la bestialité sauvage du personnage original. Woody Harrelson, ne démérite pas pour autant, puisqu'il incarne Cletus presque comme un pendant de son Mickey dans Tueurs Nés, le côté réellement malsain du personnage du film de Stone en moins.
Mais la plus grande déception, vient probablement de la réalisation, et de son réalisateur. La réalisation fait le taf, mais le réalisateur, c'est quand même Andy Serkis, monsieur "Performance Capture", l'homme qui a élevé cette technique au rang d'art, et dont le Mowgli semble au regard des critiques, vraiment intéressant.
Ici, on ne retrouve en rien le cinéaste et acteur britannique, l'impression presque tragique de voir un yesman en service commandé pour Marvel.
Les aficionados des Comics, et de Venom seront peut-être comblés par cette tentative louable de coller à certains esprits du comics, que personnellement je n'ai pas lu, mais pour en avoir interrogé quelques uns parmi mes amis, il semble que le comics possède une véritable identité "macabre et assez violente" qui est ici profondément édulcorée, jusque dans les meurtres de Carnage.

La relation entre Eddie, et Venom le Symbiote, est traitée presque parfois comme une comédie romantique, et on sent chez Marvel la volonté de faire comme pour le un, un film hybride, mi-comédie, mi-violence badass, formule qui fonctionnait assez dans les films Deadpool, surtout dans le deuxième volet, mais beaucoup moins avec Eddie Brock et son encombrant hôte extraterrestre.

J'ai vu le film il y a peu, et je n'en ai déjà quasiment aucun souvenir. Ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour le film, mais en revanche, ça traduit une certaine constante de la licence Marvel. Des produits interchangeables, sans réelles personnalités, mais qui marquent les esprits jeunes, ou peu exigeants. Dernier exemple en date, Spiderman No Way Home, avec lequel la scène bonus de fin de Venom 2 fait un pont par l'intermédiaire de Venom-Brock.

En revanche, il y a dans ce Venom Let There Be Carnage, un réel plaisir non coupable, et c'est de retrouver les trop rares Naomie Harris, et Michelle Williams, toujours impeccable. Et une chose vraiment réussie est l'animation de Venom à part entière, comme partie fantasmée de Brock, totalement organique. On a presque quelque chose de l'ordre du The Mask de Chuck Russel, mâtiné du jeu vidéo The Darkness. Un mélange certes incongru mais qui fonctionne relativement bien. Dommage que le film ait tant le cul entre deux chaises.

Pour le reste, le cinéphile passera son chemin, le cinéphage aussi, mais pour le fan inconditionnel de Venom ou des studios Marvel Disney, si il n'est pas trop regardant, le film demeure plaisant à voir, et divertissant.

En Blu-Ray, 4K UHD, DVD, Steelbook et coffret Venom 1 et 2 ainsi qu'en Location VOD le 23 février 2022, et en Achat VOD le 17 février 2022. Edité par Sony Pictures Home Entertainment France. Le site Internet, sa page Facebook et sa page Twitter.
 
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