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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 20:17
La Chapelle du Diable

Evan Spiliotopoulos le réalisateur de la Chapelle du Diable n'est pas un nouveau venu dans le métier. Puisqu'il a scénarisé beaucoup de films, notamment pour Disney dont le décalé mais relativement amusant Roi Lion 3 (qui s'amusait à pasticher les scènes les plus mythiques du Roi Lion premier du nom), comme une sorte de What If des comics Marvel.
On lui doit également le scénario avec Elizabeth Banks du remake de Charlie's Angels, de la même Banks. Et un certain nombre d'autres films. Ici, c'est donc vierge de toute réalisation qu'il se lance dans le sacerdoce de son tout premier film en tant que réalisateur. Il choisit d'adapter un livre de James Herbert, un des auteurs majeurs de la littérature anglaise d'horreur, auteur d'une trilogie sur les Rats, mais également du film qui nous occupe, tiré de son livre "Sanctuaire".

L'histoire confronte un paparazzi, assez charlatan, habitué à inventer des histoires pour rendre la réalité de ses reportages, bien plus croustillante. Ce qui lui vaut d'être totalement discrédité auprès de grands journaux pour lesquels il travaillait, et d'officier en tant que pigiste reporter free-lance à la petite semaine pour un journal racoleur.
Appelé pour une histoire de mutilation de bovins qui ne s'avère être qu'une mauvaise blague du fils du fermier et de ses amis, il trouve une statuette au pied d'un arbre du champ sur lequel il a été appelé. Et décide de la briser pour rendre à nouveau son histoire plus excitante. Mal lui en a pris, car la statuette est une "poupée des moissons", un artefact protecteur qui contient l'âme damnée d'une sorcière brûlée en 1845.

En retournant chez lui avec son maigre papier, une fois de plus arrangé avec la vérité, et passablement éméché pour se remettre de cette enquête passionnante, il manque de renverser une jeune femme habillée en nuisette blanche. Il sort de la route et percute un arbre, abîmant sa voiture. Il en sort et finit par rejoindre la mystérieuse jeune femme au pied de l'arbre où il a trouvé la statuette. Cette dernière s'évanouit et il la ramène à son tuteur, le prêtre de l'Eglise du village.

La jeune femme émerge et commence à parler, alors qu'elle a toujours été sourde. C'est l'oeuvre de Marie, la sainte vierge qui est apparue à la jeune femme comme Bernadette Soubirous. La jeune Alice, qui n'avait jamais parlé, évoque la Sainte Vierge, Marie, et guérit un enfant paralysé des jambes. La foule et les médias affluent face à ces deux histoires. Le Vatican de son côté déploie deux hommes pour enquêter sur une possible mystification, et authentifier le miracle le cas échéant pour faire du lieu un sanctuaire, comme Lourdes par exemple.

Gerry Fenn le journaliste, (remarquable Jeffrey Dean Morgan) commence à entendre des voix, avoir des visions, et se rend compte petit à petit, que les miracles qui se produisent, n'ont pas vraiment de rapport avec la religion. Il enquête aidé de la doctoresse du village, le Dr Natalie Gates (Katie Aselton). Leur découverte les conduira loin dans l'affrontement des forces obscures, pendant que l'influence et la foi en Marie, et son véhicule, Alice, grandit bientôt à travers le pays.

Loin de signer un mauvais film, Evan Spiliotopoulos fournit un travail relativement bon, sans être du niveau d'un Exorciste ou autre, et on prend plaisir à marcher dans les pas du héros. Et la réalisation, l'ambiance musicale notamment, et les rares scènes avec des effets spéciaux, emportent le morceau. On pourrait regretter un final un peu grand-guignol, mais cette quête d'un mythomane qui va devoir mentir pour sauver les gens autour de lui est assez réjouissante. Notamment dans le parallèle que le réalisateur dresse entre son héros, et son héroïne, tous les deux en train de mentir pour arriver à leurs fins, mais une malgré elle.
On ne boude pas le plaisir de retrouver également dans le rôle du Père Hagan, le trop rare William Sadler (le grand méchant de 58 minutes pour vivre de Renny Harlin), et l'excellent Cary Elwes (Sacré Robin des bois notamment, et bien sûr, Princess Bride) dans le rôle de l'Evêque Gyles. La jeune actrice qui joue Alice, Cricket Brown est elle aussi absolument parfaite dans son personnage totalement illuminé (au bon sens du terme) de Bernadette Soubirous-like.

Au final, le film ne déçoit pas dans son envie de nous faire partager un moment d'épouvante, plus que d'horreur, et malgré quelques moments un peu granguignolesques et des screamers plus dignes d'un Paranormal Activity, ou d'un prank de Youtube le pari est réussi.

En DVD et VOD le 13 octobre 2021. Edité par Sony Pictures Home Entertainment France. son site Internet, sa page Facebook et sa page Twitter.
 
 
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