On va terminer ce mois de février par la suite d'une licence plutôt trés connue. Même si cette licence ne doit rien au cinéma de prime abord, et qu'elle a démarré sous forme de jeu mobile qui a connu un carton intersidéral, Angry Birds, puisqu'il s'agit de lui, a sû trouver les moyens de pénetrer le coeur et l'esprit des cinéphiles.
On aurait pu craindre du premier opus, une banale adaptation bancale du jeu (comprenez une transposition du principe premier du jeu, lancer des oiseaux sur des cochons en faisant exploser leurs maisons), mais que nenni, ce premier opus avait réussi à proposer un film intéressant, avec des personnages attachants, et même si il n'a pas remporté le succès critique de Lego Adventures, il a quand même livré un film loin d'être mauvais qui avait réussi en son temps à se hisser premier du box office Américain, dépassant même, la locomotive Disney-Marvel, Captain America 3 Civil War.
Pourtant c'était plutôt mal parti, dans l'idée c'était comme adapter Puissance 4, ou Piège en film. Après de petits essais avec des vidéos comiques (à même le jeu) livré en extra bonus, le pas vers le grand écran s'est effectué sans heurt.
Bien sûr on était pas face au meilleur film d'animation de tous les temps, mais le film restait honorable, d'autant que certains y avaient décelé un sous-texte sur le Brexit, d'autres sur l'immigration avec des référence encore plus tirés par les cheveux, voire même un film raciste.
Le premier film réalisé en 2016 par le duo Klay Kaytis et Fergal Reilly (le premier ayant débuté comme superviseur des effets visuels sur Kuzco, l'autre dans Tempêtes de Boulettes Géantes), voit lui succéder dans le deuxième opus Thurop Van Orman, à qui on doit "les merveilleuses aventures de Flapjack", et la série "en route les aventures de tip et oh" dispo sur Netflix actuellement, qui est la série dérivée du film Dreamworks animation, "En route".
Que dire sur le film, si ce n'est que c'est déjà un plaisir de retrouver les personnages du premier film, et d'en découvrir plusieurs nouveaux. L'intrigue utilise le trope assez classique de l'alliance des précédents ennemis contre un troisième, mais elle le fait avec beaucoup de réussites. On ne s'ennuie pas une seconde dans ce film léger mais bien rythmé, qui voit Red et sa bande, s'allier avec Léonard et son assistante pour combattre un nouvel ennemi, une Aigle qui vit dans une contrée glacée bâtie sur un volcan (oui il faut laisser la logique de côté).
Red, profite de son succès mérité en devenant le héros du premier film, et il mène une vie heureuse, bercé par les flatteries et la reconnaissance des habitants, ponctués de temps à autre par les attaques des cochons. Mais lorsque le chef des cochons reçoit sur le coin de la figure, ou presque, une immense boule de glace venu de plus loin que l'île des oiseaux, il demande à Red une trêve pour s'allier contre cet ennemi commun inconnu.
Red, et ses amis, aidé de l'Aigle Vaillant, et de Léonard et son assistante partent donc en quête d'une solution pour vaincre cet ennemi commun.
Le film traite avec intelligence en premier lieu, de l'inutilité d'être un héros en temps de paix, car l'ennui et l'inaction se font vite ressentir, et même si Red était quasiment un dieu vivant, en temps de paix, les hommages se font moins souvent. Il finit par tomber dans une forme de dépression, et ses amis l'encouragent à aller de l'avant, en l'amenant à un speed dating par exemple. C'est là qu'il rencontre Silver avec qui ça ne colle pas du tout.
Mais par un concours de circonstances, Silver va se retrouver dans ses "pattes" et il va devoir faire contre mauvaise fortune bon coeur et s'allier à elle pour vaincre Zeta, l'aigle femelle qui bombarde la terre des cochons et celle des oiseaux.
On n'en dit pas plus pour laisser aux spectateurs la joie de découvrir le film et ses péripéties, mais ce dernier montre avec intelligence, que les hommes, comme les femmes doivent s'allier et se compléter et non se déchirer dans une guerre de qui est plus fort que l'autre. Le film a une deuxième intrigue à la fois touchante et drôlatique sur l'alliance entre les enfants cochons et les enfants oiseaux pour retrouver les soeurs d'une des enfants oiseaux.
Une manière de dire qu'autant les peuples, que les adultes des deux genres, et les enfants de même, doivent mettre de côté leurs problèmes d'entente et s'allier pour la poursuite d'un bien commun.
Angry Birds 2 pourrait sembler manichéen ou niais, mais il ne tombe jamais dans ce travers, malgré ces thématiques archi rebattu. Mieux, le rire et l'émotion sont souvent au rendez-vous dans le film.
Au niveau des bonus, le film propose une large palette de contenu, des court-métrages drôles, des DIY (do it yourself) en cuisine, pâtisserie et un pour faire du slime, un making of et une présentation des nouveaux protagonistes vraiment trés intéressant, et quelques featurettes aussi intéressantes sur l'inspiration de vrais oiseaux notamment pour retranscrire les personnages du film à l'écran dans leurs particularités physiques, physiologiques ou même comportementales.
Et quand on sait qu'un 3eme opus est d'ores et déjà prévus, on espère qu'il saura se réinventer comme l'a fait avec une bonne réussite ce 2eme film. Rendez-vous est pris.