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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 18:36
Je suis pas spéciste, j'ai un ami "Black"

On ne présente plus Shane Black, ce réalisateur scénariste américain qui a révolutionné le genre comédie action, et lui a même quelque part offert ses plus belles lettres de noblesse en terme d'écriture. Que ce soit "Le dernier Samaritain", "Last Action Hero", ou les 2 premiers "L'Arme Fatale", ainsi que le moins connu mais sympathique, "Au revoir et à jamais" de Renny Harlin, sa patte mi-rigolarde, mi-sérieuse est partout identifiable sur sa filmographie en tant que scénariste. 

Il vend d'ailleurs son premier script, "Lethal Weapon" ("l'Arme Fatale" en VF) à la Warner au producteur Joël Silver, à tout juste 23 ans en 1987. Et fort de ce succès, il participera aussi à l'histoire du 2 mais laissera toute lattitude à Jeffrey Boam pour écrire le scénario du film, ainsi que du 3 (scénariste sur Indiana Jones et la dernière croisade de Steven Spielberg pour le scénario). Il ne participe pas à l'écriture du 4, mais il est crédité comme créateur des personnages. En 1987 toujours, il fait ses premiers pas comme comédien dans Predator, dans lequel il incarne un soldat rigolard, adepte de bonnes blagues et vannes en tout genre. Il meurt d'ailleurs en tout premier.

Comme un clin d'oeil, il re-écrit avec son compère Fred Dekker, un rôle de soldat de ce type dans son dernier film The Predator. C'est trés tardivement qu'il réalise son premier long-métrage, puisqu'il faudra attendre 2005, et la comédie action "Kiss kiss bang bang" pour se faire. Il enchaîne ensuite avec le Iron Man 3, qui a rencontré un succès critique mitigé mais qui a cartonné commercialement parlant. Personnellement, c'est l'Iron Man que je préfère avec le premier opus. Le film finit à 1.2 milliards de dollars de recette monde, ce qui lui permet de revenir sur le devant de la scène avec l'excellent Nice Guys, dont on attend un deuxième opus avec grande impatience. Puis s’attelle à une suite de Predator 1 et 2, qui se passe avant le Predators de Nimrod Antal et qui ne renie pas les Alien Vs Predators, il fait même un clin d'oeil à l'arme de l'héroïne dans une vitrine.

Et c'est de ce dernier dont nous allons parler, The Predator, pas AVS bien sûr. Shane Black et son compère, ami de 30 ans, Fred Dekker (dont il a écrit le script de son premier film "The Monster Squad"), écrivent à quatre mains le script de ce dernier film de Black. Et inutile de dire qu'il leur ressemble. On retrouve des idées que n'aurait pas renié le script du dernier Samaritain, voire même des punchlines digne de Last Action Hero. Black et Dekker ^^, s'unissent donc pour raconter l'histoire d'un soldat Quinn Mc Kenna, qui lors d'une banale opération contre des trafiquants de drogue se trouve au prise lui et son unité avec un vaisseau extraterrestre et son occupant qui semble être tout sauf amical. L'opération capote, et tous sont tués, trafiquants comme membres de l'équipe de Quinn. Ce dernier est capturé par une agence gouvernementale, menée par le sinistre Traeger, ainsi que la créature capturée à son tour, mais avant son arrestation, il a le temps de faire envoyer par la poste ce qu'il a trouvé dans le vaisseau spatial à son fils, Rory.

Traeger l'interroge, par un psychologue véreux qui conclue à la folie, et il est envoyé dans un bus qui contient déjà une escouade de soldats pour un internement, ou plutôt une lobotomisation sans faille. Mais c'est sans compter sur le mystérieux visiteur de l'espace, un Predator qui veut récupérer armes et bagages et s'enfuit du complexe scientifique où il était retenu pendant que le bus roule vers le funeste destin de ses passagers. La créature massacre tous les soldats et scientifiques, à l'exception d'une biologiste entomologiste dépêchée là par Traeger pour étudier la créature en question. De son côté, Quinn fait ami ami avec ses compagnons d'infortune, et profitant d'une diversion occasionnée par deux prisonniers, ils se rendent maître du véhicule et éjectent leurs geôliers. Son chemin finit par croiser celui de la biologiste qui se lance à la poursuite du Predator.

Ceci n'est que le départ de l'histoire, mais inutile de dire qu'on ne s’ennuie pas une seule seconde. Le rythme est soutenu, les clins d'oeils aux deux précédents films sont suffisamment discrets et amusants pour ne pas devenir lourd. Et il y a tellement de punchlines qui font mouche qu'il faudrait un carnet entier pour toutes les noter. L'alchimie fonctionne vraiment bien entre tous les membres de l'escouade de Quinn, et ce dernier. Et l'apport de la très bonne Olivia Munn dans le rôle du docteur Casey Brackett, la biologiste en question est un apport féminin supplémentaire dans lequel le personnage n'est pas réduit à un "love interest" du héros mais possède sa propre dimension héroïque. C'est aussi une vraie joie de retrouver l'excellent Sterling K. Brown, (vu dans Hotel Artemis, Black Panther notamment) en antagoniste principal humain, et le trop rare Thomas Jane en marines fou de la gâchette, et fou tout court d'ailleurs, prisonnier du syndrome de Tourette.

Au final, c'est un réel plaisir de cinéphage de voir cette suite de Predator 1 et 2 dans la continuité des deux précédents, et avec une réel apport original à la mythologie Predator, notamment des monstres différents, et nouveaux, dont des chiens et un hybride. On prend même beaucoup de plaisir à retrouver la musique du grand Alan Silvestri, réorchestrée pour l'occasion par Henry Jackman (à qui on doit notamment, le score de "Kick Ass", "X-men le commencement" et "Kingsman : services secrets").

On espère en tout cas que Shane Black reviendra rapidement sur le devant de la scène, car ça fait réellement du bien de voir un film mis en scène depuis tous ses films à la mise en scène et aux répliques interchangeables qui sortent chaque mois sur les écrans.

En DVD, Blu-Ray, Blu-Ray 4K Ultra HD, Steelbook, coffrets Predator et VOD depuis le 20 février 2019. Edité par 20th Century Fox. Le site et la page Facebook de l'éditeur.
 
Le Predator original de John Mc Tiernan restant un classique à voir à tout prix et d'autres films du genre demeurant à découvrir dans la catégorie une nouvelle année côté blockbusters.
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