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23 mars 2020 1 23 /03 /mars /2020 16:51
La Vérité si je mens ! Les Débuts

Après la trilogie inégale de Thomas Gilou, avec un premier opus assez réjouissant, un deuxième opus vraiment réussi, et un troisième très décevant, ce prequel (l'histoire se passe dans la jeunesse des quatre personnages principaux, Dov, Ivan, Patrick, et Serge) réalisé par Michel Munz et Gérard Bitton, co scénariste du 1, 2 et du 3, n'arrive pas au niveau des deux premiers opus.
L'effet de surprise ne marche plus, et même si une partie du cast est assez incroyable de mimétisme (les interprètes de Patrick et Serge), Ivan et Dov sont en revanche moins bien trouvé d'un point de vue ressemblance physique, et interviennent bien moins que les deux autres dans l'intrigue.
L'effet film choral qui aborde la jeunesse de chacun des personnages fonctionne plus ou moins bien mais sans trait d'originalité folle.
On relèvera en revanche l'idée intéressante de faire jouer le père de Patrick, par Gilbert Melki (juste parfait) et de la comédienne Gladys Cohen, qui interprète la mère de Serge. Mais on regrette un peu que l'idée n'est pas était adopté à tout le casting, car alors, le dialogue entre les deux univers auraient été la possibilité d'un point d'ancrage du film. Ici, limité à deux personnages, ça fait vraiment choix du pauvre, et même si ça ne tombe pas à plat, le film n'en sort jamais réellement grandi.

François Berléand est toujours égal à lui-même, et campe avec talent le patron de Dov, tandis que Audrey Dana, incarne de manière très subtile sa femme,  une couguar, croqueuse d'hommes jeunes qui jettent son dévolu, un brin toxique sur le jeune Dov et en fait son amant attitré.

D'un point de vue réalisation, Bitton et Munz font le taf mais sans plus, et la reconstitution historique passe assez bien, de même que le rajeunissement des rares personnages qui subsistent du film original. On appréciera également dans ce prequel, le petit clin d'oeil au personnage d'Elie Kakou, Rafiki dont l'absence reste à ce jour, une immense perte pour les Marseillais, et le monde comique en règle générale.

Au final, on est face à un film qui ne plaira pas à tout le monde, loin de là, mais celles et ceux qui ont apprécié les trois premiers opus auront plaisir à retrouver les personnages qu'ils affectionnent et à en suivre les péripéties de jeunesse.

C'est d'autant plus dommageable, que le jeune cast, malgré ses quelques erreurs de choix de comédiens pour des  personnages au niveau physique uniquement, se donne à 100% et offre une belle palette d'émotion et de situation, parfois comique, parfois émouvante et souvent qui tapent juste. Parfois il est bon de s'arrêter quand on est au sommet de la vague, et ce prequel n'a manifestement pas sû tirer les erreurs du troisième opus. Un film à voir pour le fun, surtout en ces temps de confinement, mais qui ne restera clairement pas dans les annales de la comédie française.

Bonus : Un disque assez vide en bonus, mais demeure quand même, un très intéressant  making of qui se suit avec plaisir, et dévoile les coulisses de l'idée qui a mené aux trois premiers films.
 

En DVD et VOD depuis le 6 mars 2020. Edité par Sony Pictures France. Le site et la page Facebook de l'éditeur.

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